INFECTION-PREVENTION

TOUJOURS STÉRILE

Avoir accès à un bronchoscope stérile en toutes circonstances réduit le risque de contamination croisée pour les patients et génère des économies associées à tout retraitements et soins.

Le risque de contamination croisée lié à une mauvaise désinfection d’un endoscope réutilisable lors des phases de nettoyage, rinçage, test d’étanchéité ou séchage est bien documenté dans la littérature.(1) La conception des dispositifs rend le reconditionnement compliqué et coûteux. En effet, après la désinfection, un biofilm peut encore se former, notamment lorsque l’appareil présente des microfissures difficilement détectables.

RETRAITEMENT

Même lorsqu’elle est correctement effectuée, une procédure de désinfection de haut niveau ne garantit pas à 100 % l’élimination de bactéries et d’autres agents pathogènes résiduels dans l’endoscope.
Du fait de la complexité des dispositifs et de la présence de microfissures dans le canal opérateur liées à l’introduction d’instruments, des bactéries peuvent s’y installer et s’y accumuler. Elles forment alors un biofilm dans les microfissures, qui devient très difficile à éliminer, malgré un respect très scrupuleux des bonnes pratiques de désinfection.

Dans une étude, des chercheurs ont examiné 24 bronchoscopes de différents sites après une utilisation clinique et un retraitement manuel. Après analyse, il en ressort que 100% des dispositifs étaient contaminés par des résidus et agents pathogènes de différents types. L’étude a démontré que même correctement suivies, les procédures en place étaient insuffisantes pour éliminer 100% des pathogènes présents. La conclusion recommande le renforcement des exigences en matière de désinfection.(2)

Photo au microscope électronique à balayage illustrant les défauts de surface
Saleté et micro-organismes dans un canal opérateur

CONTAMINATION CROISÉECONTAMINATION CROISÉE

D’une manière générale, il est admis que le risque de contamination croisée lié à la bronchoscopie est sous-estimé par la littérature car sous-rapporté et sous-suivi par les industriels et les établissements de santé.
Une étude publiée en 2017 tentait pour la première fois de quantifier le surcoût induit par le risque de contamination croisée et l’utilisation d’un bronchoscope réutilisable en réanimation.
En soins intensifs/réanimation, l’infection la plus courante développée par les patients sous ventilation mécanique est la pneumonie acquise par ventilation (PAV). Les défenses immunitaires sont souvent affaiblies chez ces patients et l’introduction d’un dispositif contaminé directement dans les poumons, traversant les barrières naturelles (muqueuse des voies respiratoires supérieures), entraîne régulièrement des complications.

3%

Risque de contamination croisée résiduelle après décontamination d’un bronchoscope en suivant les recommandations

21%

Risque que le patient développe une infection à la suite de l’utilisation d’un broncoscope réutilisable contaminé

28 383 $

Surcoût de traitement par patient ayant contracté la PAV

Lorsque le risque de développer une PAV chez un patient ventilé est multiplié par le risque de contamination résiduelle d’un endoscope, on obtient un risque d’infection de 0,007 % par procédure. Ce risque lié au coût du traitement de la PAV conduit à un coût estimé de 178 $ ar procédure pour le traitement de la contamination croisée selon cette étude.(3)

RISQUES DE CONTAMINATION AU NIVEAU DES PATIENTS ET DU PERSONNEL SOIGNANT

L’objectif principal des recommandations de retraitement est l’optimisation de la sécurité des soins afin de tendre vers un risque d’infection zéro pour les patients et le personnel soignant.
Une attention est également portée aux caractéristiques des désinfectants utilisés quotidiennement, en termes de toxicité, de précautions d’emploi, de protection du personnel, de mesures à prendre en cas d’exposition et de risque environnemental.

Organigramme du retraitement des endoscopes :

aaa
  • La décontamination des bronchoscopes réutilisables est laborieuse, requiert du temps et une attention méticuleuse aux détails.(4)
  • Les laveurs-désinfecteurs d’endoscopes doivent être compatibles avec le type de bronchoscope correspondant.(5)
  • Les procédures de nettoyage manuel et de désinfection des bronchoscopes ne sont pas toujours respectées.
  • Les bronchoscopes doivent être inspectés pour déceler tout dommage de surface et faire l’objet d’un test d’étanchéité après chaque procédure.(6)

Les bronchoscopes à usage unique ne nécessitent pas de désinfection, de nettoyage manuel ou de test d’étanchéité

Les bronchoscopes à usage unique ne nécessitent pas d’équipement de retraitement compatible avec l’endoscope

Les bronchoscopes à usage unique n’abritent pas d’accumulation de biofilm

LES BRONCHOSCOPES À USAGE UNIQUE PEUvenT RÉDUIRE LES TAUX DE RÉADMISSION ASSOCIÉS ET LE RISQUE D'INFECTION

Le nouveau résumé du Dr Garret, présenté lors de la réunion annuelle CHEST 2021, a montré que les hôpitaux utilisant des bronchoscopes à usage unique peuvent réduire la transmission potentielle d’infections nosocomiales.(7)

L’analyse des données démontre que sur un total de 14 228 actes recensés, l’utilisation de bronchoscopes réutilisables peut entraîner un risque de
réadmission d’environ 2,3 fois plus qu’un dispositif à usage unique.

Les bronchoscopes à usage unique participent à prévenir la réadmission qui peut entraîner des pénalités financières à l’hôpital.

CONSENSUS SUR LES RECOMMANDATIONS INTERNATIONALES

Plusieurs études concernant la contamination des endoscopes réutilisables ont été publiées. Les études de pneumologie continuent de démontrer des taux de contamination plus élevés que prévu.
En plus des études de contamination, de nombreuses études de performance comparant les endoscopes à usage unique et réutilisables ont été publiées, montrant d’excellents résultats pour les endoscopes à usage unique. En raison de la pandémie de Covid-19, plusieurs sociétés savantes ont publié des recommandations.

Références à lire :


(1) Pajkos et al. L’accumulation de biofilm sur la tubulure de l’endoscope contribue-t-elle à l’échec de
nettoyage et décontamination? Journal des infections hospitalières (2004), 58, 224-229

(2) Journal of Hospital Infection (2004), 58, 224-229

(3) Terjesen, Christoffer Lilja et al. « Évaluation précoce de la rentabilité probable des bronchoscopes vidéo flexibles à usage unique » PharmacoEconomics – vol ouvert. 1,2 (2017): 133-141.»

(4) http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/14649770

(5) http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12684244

(6) http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11888985

(7) https://journal.chestnet.org/article/S0012-3692(21)01955-3/pdf

(8) https://aabronchology.org/wp-content/uploads/2020/03/2020-AABIP-Statement-on-Bronchoscopy-COVID.GAE-updated%20Version.pdf

(9) https://www.esahq.org/uploads/2020/03/poster-esa-rev-1-2.pdf

(10) https://anaesthetists.org/Home/Resources-publications/COVID-19-guidance/Statements-COVID-19

(11) https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7193137/pdf/main.pdf

(12) Leidraad infectiepreventiemaatregelen KNO-zorg tijdens COVID-19 pandemie.pdf

(13) http://splf.fr/wp-content/uploads/2020/03/Precautions-particulieres-endocopiebronchique.Pdf